lundi 4 février 2013

Vieux Renard

Voilà, ça faisait une ou deux semaine depuis la reprise qu'Itô-sensei était particulièrement casse-bonbon, et prenait un malin plaisir à me taquiner avec acharnement, du genre "Mais c'est quoi ces mains de femme" ou "Mais qu'est-ce que c'est que ça, c'est pas comme ça qu'on fait du iaï au Japon" et puis "C'est quoi cette manière d'armer son sabre [il y a une expression qui veut dire littéralement "le tenir comme une merde" ; si si, on en apprend des choses au iaï au Japon] ? Faut faire comme ça ; t'as compris ?"

 Bon, et puis ce soir, il vient il me corrige une position de genoux sur le quatrième kata de la série seitei (tsuka-atte) avec son ton bourru habituel "Là angle droit, là aussi et là aussi, t'as compris ?", et puis il se tourne vers Onikubo-sensei, et il lui dit devant moi : "Bon, Rauch là, il faut absolument qu'il s'inscrive à la prochaine compétition, hein ? Tu lui explique."

Plus tard, je pliais mon hakama dans les vestiaires, et en passant il me pose paternellement la main sur la tête, et il me dit avec son petit sourire en coin : "T'es devenu bon toi ces derniers temps."

Vieux singe ! Je t'aime bien, va.